Les 10 principaux problèmes de santé des enfants qui préoccupent parents (et comment les gérer)

Les parents ont de quoi se soucier du bien-être de leurs enfants. Et leurs préoccupations peuvent différer de ce que la population générale considère comme un risque pour les jeunes, selon un nouveau rapport du sondage national sur la santé des enfants. Pour la première fois dans l’histoire du sondage, les résultats ont été présentés de deux manières: d'un coté, les préoccupations de la population en général en matière de santé des enfants, avec 2051 participants adultes à l’enquête – et d'un autre coté, un aperçu distinct qui ne comprend que l'avis des parents des enfants de 0 à 18 ans. «Il y avait certainement des choses différentes entre les deux groupes», déclare Gary Freed, professeur de pédiatrie et codirecteur du sondage. La peur des accidents avec des véhicules à moteur et de la violence à l’école se classaient en quatrième et cinquième position des inquiétudes les plus rependues dans le groupe des parents. Tandis que la maltraitance des enfants et la grossesse chez les adolescentes étaient globalement les principales préoccupations du premier groupe (celui de la population en général). Pourtant, de nombreux problèmes étaient universels: la menace de l’intimidation ou de la cyberintimidation était l’une des principales préoccupations quelque soit le groupe. Selon Freed, la liste devrait inciter les familles à avoir des conversations franches tôt et régulièrement avec leurs enfants. Après tout, «on ne peut pas inventer spontanément une relation basée sur la confiance; il faut y travailler pour qu’un enfant puisse bien s'adapter aux changements, bien se développer et affronter correctement les obstacles de la vie », dit-il. Freed a parlé des principales préoccupations des parents et des conseils pour y répondre. Ci-dessous le top 10 des préoccupations des parents

Que le harcèlement ait lieu en personne ou en ligne, les actions peuvent avoir des effets profonds sur la santé mentale et physique d’un enfant. Les conflits peuvent se produire hors de vue – ou sur un écran de poche – les familles doivent donc surveiller les signes avant-coureurs. Ceux-ci peuvent inclure une réticence à parler de l’école, la peur de monter dans le bus ou des difficultés dans d’autres relations avec les pairs. Un dialogue ouvert, selon Freed, devrait suffire: «Les parents doivent parler quotidiennement à leurs enfants de ce qui se passe dans leur vie.»

Les enfants peuvent se mettre en danger en parlant à des étrangers via les réseaux sociaux, les forums de discussion ou les jeux connectés – des lieux où l’anonymat et la tromperie sont simples. Dit Freed: «Les personnes qui prétendent être des adolescents ou des préadolescents peuvent, en fait, être des individus plus âgés qui cherchent à s’attaquer à de jeunes enfants.» C’est pourquoi il est important de surveiller régulièrement l’utilisation d’Internet d'un enfant et de souligner la valeur de la sécurité (ne jamais donner de numéro de téléphone, d’e-mail, d’adresse personnelle ou de numéro de carte de crédit).

Oui, les enfants peuvent être stressés. Mais les facteurs de stress ne doivent pas prendre trop d'importance. «Cela peut concerner le travail scolaire, les relations avec les pairs ou les performances sportives ou artistiques», explique Freed. Cependant, d’autres pourraient être graves: un divorce, un parent malade ou des problèmes financiers. Dans tous les cas, la conversation est la clé. «Les parents doivent découvrir ce qui cause le stress d’un enfant et essayer de comprendre leurs préoccupations », ajoute Freed. L'école de votre enfant ou un conseiller professionnel peut vous apporter de l'aide si nécessaire.

Les appareils mobiles et les tableaux de bord de haute technologie peuvent facilement voler l’attention d'un conducteur (ce qui pourrait expliquer pourquoi les adolescents représentent la population la plus nombreuse s'étant laissée distraire au moment d'un accidents mortels). Les parents doivent souligner l’importance d’une conduite sans distraction – et montrer eux-mêmes les bons comportements. Ils doivent également insister sur l'importance de ne jamais rouler avec un conducteur sous l’influence de drogues ou d’alcool.

Autrefois considérée comme impensable, la notion d’être blessé à l’école par un camarade de classe ou un agresseur extérieur est devenue une crainte bien trop réelle. Bien que les écoles se préparent avec des exercices et une formation du personnel, Freed dit que les familles peuvent également aider à atténuer les peurs d’un enfant en établissant un plan de communication qui pourrait être appliqué en cas de crise. «Sachez qui un élève doit appeler s’il prend conscience d’une situation dangereuse», explique Freed. « C’est toujours bien d’avoir une stratégie. »

L’augmentation des niveaux de stress peut conduire à la dépression, dit Freed. Mais les signes de l’état de santé mentale peuvent ne pas venir verbalement. Au lieu de cela, un enfant affecté pourrait se montrer réservé, montrer peu d’intérêt pour les amitiés ou les passe-temps et montrer peu d'intérêt pour ses études. La dépression, bien que traitable, est également un facteur de risque de suicide, c’est pourquoi demander de l’aide n’est pas nécessairement accompagné de stigmatisation. « Il est important de consulter votre pédiatre pour voir quel type d’aide peut être fourni », explique Freed.

Bien sûr, les enfants peuvent être des mangeurs difficiles qui préfèrent des collations sucrées ou grasses. Mais les médecins notent que les mauvaises habitudes commencent généralement à la maison (comme un réfrigérateur et un garde-manger rempli de malbouffe). Les adultes, dit Freed, détiennent la clé pour réduire l’obésité infantile: «Les parents doivent être forts pour déterminer quels types de nourriture ils achètent et aussi pour donner l’exemple à leurs enfants en faisant des choix sains.»

Tout comme le régime alimentaire, les parents peuvent aider leurs enfants à se débarrasser des routines sédentaires qui contribuent à l’obésité en faisant de la condition physique une affaire de famille. Cela pourrait signifier se préparer pour une balade à vélo partagée, jouer au Frisbee dans l’arrière-cour ou capturer des Pokémon dans le quartier. De simples sorties de loisirs peuvent aider les jeunes à faire les 60 minutes d’exercice quotidien recommandées (et fournir une excuse raisonnable pour se lever du canapé). Les clubs sportifs sont également efficaces.

La gamme de médicaments disponibles pour les enfants comporte bien plus que des substances illégales obtenues auprès d’un revendeur. L’armoire à pharmacie à domicile est l’une des sources les plus courantes de médicaments maltraités. C’est là que de nombreux jeunes adultes qui signalent de tels abus ont d’abord obtenu les médicaments. Et c’est pourquoi les parents et les enfants devraient parler franchement des dangers associés. «Votre médecin de famille peut fournir un portail d’entrée pour une variété de traitements différents si un problème est suspecté», explique Freed.

Il ne faut qu’une seconde pour envoyer une photo sexuellement explicite. Mais l’acte spontané – surtout s’il est envoyé à un tiers – peut porter atteinte à la vie privée d’un enfant et, selon la situation, provoquer des dommages émotionnels à long terme (sans parler des complications juridiques). Freed dit : « Un expéditeur n’a aucune idée de l’endroit où ces images vont finir et aucune idée de leur diffusion. » Bien qu’il s’agisse d’un sujet sensible, le sextage mérite une discussion en famille.